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En août 1983, trois des nouveaux membres du club
(François dit Sakapus(rapport a un collier de chien
qu'il portait autour du coup, c'était sa période punk),
Simon et Michel) participent à un camp fusée
expérimentales au cours duquel il réalisent un projet
de récupération par parapluie : PARAZIT. Si la partie
électronique est une totale réussite, la mécanique
accuse quand à elle un manque évident de solidité. Pour effacer ce demi échec, le projet PARATHON'AIR voit le jour. L'équipe se renforce avec Jeff et Papy, qui animait le camp dont on vient de parler. Avec cette nouvelle équipe, le GRETSS* devient le GRETSS**. Un propulseur bambi est choisi pour sa facilité de mise en uvre et ses performances adaptées à la taille du projet. Seul point noir, l'accélération au départ avoisine les 20 G, il faudra faire du solide. |
Parathon'air au Ruchard avec Papy (au centre), Gretss ' et Jean-L'ouille
2 innovations de taille pour cette première fusée de la nouvelle équipe propulsée par un bambi (la fusée, pas l'équipe qui préfère la bière).
Cela nous donne un engin de 3.5 Kg, de 63 mm de diamètre et d'1.4 m de haut. Sa culmination est prévue a 1200m en 13 secondes.
Après les 2 nuits précédant le tir passées par Jeff à limer (le parapluie se bloquait un peu trop facilement), le grand jour est arrivé. Nous allions tirer au camp militaire du Ruchard (100 bidasses et 250 civils venus pour les fusées, vous imaginez le topo). Départ impeccable de la fusée, puis une rafale de vent la fait se coucher. Du coup, au bout de 13 secondes (temps prévu pour la culmination et l'ouverture du parapluie), la fusée est encore animée d'une grande vitesse horizontale. Le parapluie s'ouvre très violemment et se casse partiellement. Sous le choc se produit une micro coupure qui sera fatale à la télémesure qui fonctionnait parfaitement jusqu'ici. Après son reset, le logiciel par dans une séquence de test et n'envoie que des trames constantes. Malgré cela, le 13 premières secondes sont parfaitement utilisables. La première télémesure numérique du GRETSS** est donc qualifiée. La prochaine fois, je soignerais les séquences de démarrage non nominales.
La parapluie abîmé ne freine pas correctement la fusée
et sa trajectoire l'emmène se planter dans un coin du Ruchard
que nous ne découvrirons jamais. La fusée est perdue. Qu'à
cela ne tienne, une bonne biture et nous voilà repartis vers de
nouvelles aventures.
PLQMTM (Plus Lourd Que Moi
Tu Meurs) fût la première d'une longue
série de navettes réalisée par le GRETSS**. L'idée de base était de construire un engin dont la récupération ne poserait pas de problème (cf. PLEONASME2 et L'APLUBEL). Les navettes étant alors à la mode (on parlait beaucoup du Space Shuttle et déjà d'Hermès) et permettant en théorie de ramener l'engin à l'endroit désiré, le club décida (en même temps que le CAC ) de se lancer dans l'étude d'un tel engin. Comme vous pouvez le constater sur le schéma, PLQMTM est composée de 2 parties distinctes qui se séparent à culmination :
Ce choix (qui s'avéra mauvais en fin de compte) vint d'une remarque toute simple : Pour voler en phase ascendante, une fusée doit avoir une marge statique comprise entre 1 et 3, alors que celle d'un planeur doit être quasiment nulle. Il paraissait alors logique de faire un planeur correctement équilibré et de lui adjoindre un étage propulseur munis d'énormes ailerons pour faire redescendre le centre de poussée. En théorie, cela peut fonctionner, mais cela pose de très gros problèmes de réalisation. Il est très délicat de fixer des ailerons de 60 cm de coté (en balsa et fibre de verre) sur une virole de 10 cm en aluminium, et je ne parle pas des performances d'une telle configuration. De plus, cette navette employait des techniques de constructions adaptées aux fusées (tube PVC, structure des ailes en bois et aluminium), mais inadaptées pour un planeur. Le résultat fût un engin très lourd (plus de 14 Kg, d'où son nom) et très fragile. |
Le tir eu lieu en août 1985 au Ruchard et la navette se disloqua en fin de propulsion. Le pilote n'eut pas l'occasion de tester les réactions de l'engin en vol.
Une maquette animée par un micro-propulseur a été
réalisée pour valider la stabilité en vol. Elle se
trouve sur une rampe spéciale avec Jeff au centre et
Sakapus à droite |
Septembre 1985. Le club est en crise. Dissensions internes et pas de nouveau projet en vue. Blizard (le projet de bi-étage chamois-isard) est mort, les navettes n'intéressent pas tous le monde et sont bien longues à construire.
Pour éviter la mort du club, quatre de ses membres décident de faire un "petit" projet simple et fiable (pas de navette ni de parapluie). Comme pour PARATHON'AIR, c'est un bambi qui sera choisi.
Coté mécanique :
2 mesures seront embarquées :
Enfin, une minuterie à base de 4060 commandera l'inflamateur électrique de la PPUK. |
IBEX décollera le 24 août 1985 à 16 heures du camp militaire de Mourmelon.
En 11 secondes, la fusée arrive à culmination (800 mètres). Mais pas de parachute. Que se passe-t-il ? Après de longues secondes d'attente (la minuterie s'était déréglée), le parachute sort enfin et la banderole est libérée. La PPUK est donc qualifiée et pourra être installée dans d'autres projets.
La télémesure subit elle quelques problèmes.
Bref, ce n'est pas la gloire !
Mais l'objectif premier a été atteint, le
club a tiré une fusée en 1986 et il n'est toujours pas mort.
Après l'échec de PLQMTM et
pendant la réalisation d'IBEX,
une partie du club décide de continuer les
navettes. Plutôt que de se lancer tout de suite dans une
navette expérimentales (de taille et de complexité
comparable à PLQMTM),
François et Jeff commencent par une maquette à
l'échelle 1/2 propulsée par un moteur de mini fusée. Cette démarche permettra de valider 2 points essentiels pour toute navette, la solidité de la structure et la stabilisation durant les 2 phases du vol (ascensionnel et plané). Le passage à une échelle supérieure ne posant que rarement des problèmes au niveau de l'aérodynamique et le propulseur Dick-Dick convenant parfaitement à un engin de cette taille (poussée suffisante et masse de poudre représentant moins de 5% de la masse totale de l'engin) cette démarche était sans doute la meilleure à suivre. De plus, c'est une excellente occasion de découvrir les techniques de construction utilisées en modélisme. Pour simplifier le tout, Résolution ne sera pas télécommandée, mais un braquage des gouvernes sera assuré par une minuterie et un système pyrotechnique pour assurer un équilibrage correct durant la phase planée. Cela nous donne un engin de 85 cm d'envergure, doté d'ailes en double delta avec un profil NACA 0006 et d'un poids de 1.050 Kg. Les ailes sont en polystyrène coffré avec du balsa et recouverte de SOLAR FILM. Le tube est en fibre de verre, et le cône et le fond moteur sont en bois. Des charnières en PVC, des élastiques, un système pyrotechnique et une minuterie alimentée par une pile de 9 V permettent de braquer les ailerons à culmination ( 200 m en 4 s ). Une rampe spéciale de 2 mètres de long a été réalisée pour pouvoir lancer RESOLUTION |
Résolution a été tirée avec succès dans une
campagne régionale a Osthouse sur un terrain
d'aéromodélisme le vendredi 15 août 1986 à 17h10
avec un dik-dik,. Le vol (en 7 photos) s'est parfaitement déroulé, l'engin étant stable pendant la phase ascendante et nous gratifiant d'un superbe vol en ellipses concentriques lors de la phase planée. Récupérée en parfait état (juste le fond moteur fendu, le cône un peu abîmé et les oeuillets pour le blocage des ailerons ouverts), elle a été retirée fin août à Mourmelon. ,avec un Koudou. |
Elle sera retirée une troisième fois à Mourmelon. en août 1991 dans une superbe livrée noire, encore avec un Koudou. Mais cette fois-ci, une télécommande avait pris place à bord et permit de diriger l'engin. |
La maquette ayant parfaitement fonctionné,
la navette expérimentale STORIG allait pouvoir démarrer.
MARIE-ANTOINETTE (1987 Freluquet, JFK
et Manu) Ce fût la première fusée réalisée par cette équipe. Il n'y a guère de documents à son sujet, ce qui explique le peu que j'ai à raconter. Si ma mémoire est bonne, Marie-Antoinette était un Isard avec 2 voies de télémesure. Elle fit un vol balistique car la vis de sécurité qui maintient la fusée en une seule partie (au cas ou les goupilles sortiraient prématurément) n'a jamais été enlevée. La fusée est partie avec, les goupilles sont sans doute sorties à culmination, mais la fusée ne s'est jamais séparée. |
en cours de rédaction
Navette expérimentale de 2,42 m de haut, aile en double delta, télécommandée propulsée par un Chamois.
Elle a été tirée le 27 août 1988 à Mourmelon (51)
En fin de propulsion (2.5s), une aile s'est cassée provoquant
la destruction de l'engin en vol.
Petite mais originale, la fusée a été réalisée avec des tubes de condensateurs. Le système de largage du parachute est le même que pour les plus grandes (séparation transversale par pièce pyrotechnique à goupilles), mais miniaturisé. Un souci de facilité de mise en uvre et de transport ont également mené ce projet. Le propulseur utilisé est celui généralement proposé à tout nouveau membre pour un projet d'initiation (le Koudou).
Elle n'intègre aucune mesure, juste une minuterie qui commande la pyrotechnie et un contrôle visuel à 3 LED (verte, orange et rouge). Ca ne sert strictement à rien, mais je n'avais pas envie de faire une bête minuterie. Et puis transformer une mini-fusée en feu tricolore a toujours été mon rêve.
Elle pesait 800 grammes et mesurait 30 cm de haut pour un diamètre de 50 mm. Elle a nécessité 2 mois de travail (enfin 1 semaine pour moi (la minuterie) et 2 mois pour Simon qui a fait tout le reste).
Lancée en Août 1989 à Mourmelon, elle a atteint l'altitude de 500 mètres en 8 secondes
Un jour ou Miloux se trouvait en manque de bière, il eut une idée. D'habitude, quand il n'a plus de bière, il récupère toutes les bouteilles consignées qui traînent au club, racle le fond de ses poches et va guilleret à la Coop pour renouveler son stock. Mais ce jour la, non, il décida de se faire une fusée à lui tout seul.
Plutôt mécanicien, il se dit que mettre 4 vois de télémesures IRIG ensembles, ce serait un bon plan. Il décida donc d'intégrer dans un Isard :
Coté mécanique, citons une peau en PVC de diamètre 63 mm (pour une longueur totale de 1.9 mètres) et une pièce pyro à goupille rentrante.
Après quatre mois de dur labeur, HORUS (4.7 Kg avec les piles) fut tirée en Août 1989 au camp militaire de Mourmelon (51).
Du fait du décalage d'une fréquence de codage lors du décollage de la fusée, seules la température et l'accélération ont pu être décodées. Ce décalage était du à la mauvaise tenue mécanique d'un potentiomètre de réglage.
La mesure d'accélération a permis de constater que l'accéléromètre utilisé était défectueux (c'est peut-être pour ça qu'il traînait depuis si longtemps au fond de notre armoire).
Seule conclusion des mesures, la température à l'intérieur de la fusée ne varie que de 2 ou 3 degrés Celsius, ce qui n'a rien d'étonnant compte tenu de la faible durée du vol (18 secondes de phase ascensionnelle, 2 minutes 20 secondes de descente sous parachute).
Début 1991, Michel décide aussi de
faire une navette propulsée par un Koudou. Arcadia se caractérise par une aile trapézoïdale associée à un profil porteur. Elle dispose aussi de trois ailerons arrières disposés à 120°. Des maquettes en micro-fusée démontreront la bonne stabilité de l'engin en vol plané. Sa structure est faite de styro entoilé de fibre de verre. C'est à la fois léger et solide. Une télécommande permet d'actionner les 2 gouvernes placées en bas des ailes. Elle sera tirée en août 1991 lors d'une campagne régionale à Stutzheim (comme ça s'éternue, à 15 Km de Strasbourg) sous les caméras de FR3 national (résultat, 2 minutes de reportage diffusés diffusé dans "une pêche d'enfer") Le vol de cette mini navette ne sera pas aussi concluant que celui de ses maquettes. Peut après le départ, elle dévie de sa trajectoire et se met sur le dos. Ne disposant que de gouvernes sur les ailes, le pilote (JFK) ne pourra malgré tout ses efforts et sa superbe radiocommande la remettre dans le droit chemin. Elle finira par s'écraser tristement au sol. |
ARCADIA et PROMETHEE IV sur l'aire de lancement peut avant le départ |
en cours de rédaction
François alors en BTS de
microtechnique au LEGTPI de Saverne (67) décida
d'utiliser une fusée expérimentale comme thème
d'étude de prototype dans le cadre de sa scolarité.
Aidé de 2 autres élèves, ils ont réalisé une superbe
fusée qui embarquait un gyroscope pneumatique
(entraîné par de l'air sous pression) chargé de
mesurer la rotation de la fusée autour de son axe. C'est une superbe fusée pour laquelle l'esthétique a été autant soignée que la réalisation. Toutes les peaux sont des pièces de carrosserie en fibre de verre moulées de formes conique tronquée situées entre le rétreint (moulé), la pièce centrale (en alliage d'aluminium) et le cône (lui aussi moulé). Les moules des peaux (partie inférieure, supérieure et noyau) ont été découpés dans du Roofmat au fil chaud et garnis d'un film de PVC expansé de 1 mm, afin de pouvoir démouler les pièces. Les moules intérieurs du rétreint et du cône ont été réalisés en PVC sur un tour à commande numérique et les moules extérieurs en fibre de verre. Les ailerons ont une armature en contre-plaqué aviation 10 plis de 4 mm et sont entourés de Roofmat et de fibre de verre. Toutes ces pièces ont nécessité entre 3 et 6 couches de fibre de verre tissée (200g/m²), ont été poncées grossièrement , glacées avec un mélange de résine et de micro-ballon, puis ont subit une alternance de ponçage et de vernissage. Autant vous dire que l'état de surface était fantastique. Ensuite, elles ont été peintes La séparation transversale était confiée à une pièce pyrotechnique à goupilles rentrantes, et l'assemblage des différentes parties de la fusée (empennage, peau moteur, pièce pyrotechnique, peau électronique et cône) se faisait par des systèmes "quart de tour", sans aucune vis externe (du jamais vu). |
Haute de 1550 mm, d'un diamètre maximum de 120 mm
pour un poids de 12 Kg, elle était propulsée par un Chamois . Elle devait culminer
à 1200 m en 16 s.
Le gyroscope a été inventé en 1852 par Foucault en vue de démontrer le mouvement de rotation de la terre et les lois du mouvement pendulaire.
Tout corps animé d'un mouvement de rotation rapide (toupie, volant de machine, ...) constitue un gyroscope. Ses propriétés sont dues à l'inertie dynamique que développe la force centrifuge de la masse tournante.
Si l'appareil n'est pas soumis à un effort prolongé, son axe garde une direction invariante dans l'espace.
Si l'effort est constant et prolongé, son axe tend à se rapprocher progressivement de l'axe de la rotation qui le sollicite.
Lorsqu'une force sollicite l'axe du gyroscope, celui-ci réagit à angle droit.
pour mesurer la rotation de la fusée autour de son axe pendant la phase ascensionnelle de la fusée (16 secondes), la masse tournante doit être animée d'une vitesse supérieure ou égale à 30 000 tours/minute.
Trois systèmes d'entraînement de la masse ont été étudiés :
Une pression de 6 bars et une buse de 1.6 mm de diamètre permettent d'entraîner la masse de 20 mm de diamètre qui possède une surface d'auge à plus de 60 000 t/mn (limite d'utilisation des roulements). Le temps de lancement n'est que de 45 secondes et 30 secondes après l'interruption de l'alimentation de l'air, la vitesse de rotation est encore supérieure à 30 000 t/min.
La fusée était munie d'une POP (Prise Ombilicale Pneumatique) qui alimentait le gyroscope en air juste avant le départ de la fusée. Cette prise est arrachée par un système pyrotechnique quelques secondes avant le tir.
La mesure de la rotation était confiée à un potentiomètre
360° à très faible couple résistant et à un codeur IRIG qui
alimentait un émetteur IBIS fournit par l'ANSTJ.
Après 2 ans d'effort, la fusée est arrivée prête à la campagne de tir d'août 1993 à Mourmelon (51). Elle a passé avec succès tous les tests de qualification, mais pour un problème de logistique imputable à l'organisation de la campagne, l'équipe a du repartir sans avoir pu tirer sa fusée. Je vous laisse imaginer l'ambiance au club pendant les mois qui ont suivi ... !
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